Je n’ai pas donné beaucoup de nouvelles depuis mon démâtage du mois d’avril… Et pour cause, il m’aura fallu du temps pour traverser les différentes phases d’acceptation de l’arrêt et de relance de ce projet.
Après quelques semaines de sidération et de remise en cause de l’ensemble du projet, il fallait bien trouver une solution pour repartir. Cette période d’incertitude a été particulièrement éprouvante. Il était primordial de saisir cette opportunité pour réfléchir profondément aux points faibles du projet et aux leçons apprises.
Dans cette période lourde de conséquences financières, j’ai donc décidé de commander un magnifique mât tout neuf pour mon bateau. (Malheureusement, il s’est avéré impossible d’en trouver un d’occasion adapté à mes besoins.) Je suis conscient que cela représente un investissement considérable, mais j’ai pensé que cela en valait la peine pour assurer la sécurité et la performance de mon bateau.
De plus, dans l’euphorie du craquage de mon livret A, j’ai également pris la décision d’acheter un nouveau gréement. Je voulais m’assurer que tous les équipements de mon bateau soient en parfait état et fonctionnent de manière optimale.
Il fallait réparer, et au plus vite, car ayant du annuler l’ensemble des activités prévues en Méditerranée (parcours de qualification, Gran Premio à Gênes, ainsi que la Solo Med de Barcelone), j’espérai encore pouvoir être prêt pour la Calvados Cup fin juin en Normandie.
Mais c’était sans compter sur des délais de fabrication d’une longueur déraisonnable (pour le gréement principalement) et des difficultés à obtenir les choses bien faites du premier coup. (Croyez le ou non, mais un hauban peut être livré une fois trop court, une fois trop long, avant d’avoir la bonne taille…).
Petite détail anecdotique pour certain : j’ai profité de ce grand changement pour remplacer les cadènes textiles par des ridoirs en inox, bien plus pratiques pour le réglage de la tension des haubans que les fameux lashings.
Je passe un peu sur les détails du temps nécessaire à la réinstallation complète du mât :
- monter l’ensemble du gréement avec les 6 haubans de chaque côté, étai, bas-étai ainsi que les bastaques que j’ai également refaites moi-même;
- passer les drisses dans le mât grâce aux messagers qui avaient été prévus par le fabricant du mât;
- remettre en place l’électronique avec le faisceau électrique dans le mât. (je reviendrai sur ce point, parce que bien évidemment, ça ne fonctionne pas…).
Puis, tout simplement, une mise à l’eau à organiser avec remise en place du mât.
Après quelques réglages, j’étais fin prêt pour une belle sortie en mer, bien méritée….
teocamili 348, un Mini sur l'Atlantique 