teocamili 348, un Mini sur l'Atlantique

En ce petit matin de début février, la météo clémente et la longue liste des choses à faire sur le bateau m’ont poussé à repartir vers la Normandie. Au programme : du bricolage, de la préparation du bateau et le plaisir d’une petite sortie sur l’eau.

Activité bricolage tout d’abord : ça fait longtemps que je dois améliorer le système au niveau du puits de quille afin que ce soit « étanche ». Petit apparté technique pour les connaisseurs : mon 348 est équipé d’une quille pendulaire ; et je sens bien que je suscite votre intérêt avec ces quelques mots …

Alors explication !

Le bateau flotte sur l’eau, et le contre-poids au bout de la quille permet au bateau de ne pas se retourner quand le vent souffle un peu fort dans les voiles. Oui, mais, il gîte. Et même si c’est bien de gîter un peu, le fait de gîter trop fait perdre de la puissance : la surface des voiles n’est plus perpendiculaire au vent, donc perte de surface, et donc perte de puissance. La solution avec ce système de quille pendulaire est d’amener le contre-poids du côté d’où vient le vent pour contrer l’effet de gîte et ramener le bateau le plus à plat possible. En conséquence : on ramène les voiles plus perpendiculairement face au vent, et on regagne de la puissance. Magique!

Maintenant, vous vous demandez pourquoi je parle de ça. Et bien tout simplement pour en revenir au sujet : comment je peux faire basculer la quille qui est sous le bateau alors que moi je suis dessus ??? Simplement parce que la quille (qui est sous l’eau) sort à l’intérieur du bateau et est reliée à un astucieux système de palan qui me permet de la manoeuvrer. (c’est quand même 300 kg, il faut un bon palan…). Et qui dit « la quille sort à l’intérieur … », dit ouverture dans le fond du bateau (le puits de quille). Et donc on veut – quand même – pouvoir éviter que l’eau entre dans le bateau…

Voilà à quoi ça ressemble : c’est ouvert, il y a de l’eau dans le « puits de quille », avec un système de bâche qui je l’espère sera étanche, et un palan pour la faire bouger de chaque côté.

J’en ai même profité pour aller vérifier et changer les anodes qui protègent de la corrosion les paliers de cette fameuse quille. (l’articulation qui permet la rotation de la quille).

Ces petites anodes en aluminium sont conçues pour se corroder à la place des paliers (paliers abîmés = quille perdue, ce serait dommage…) , mais il faut les changer régulièrement. Pas très compliqué, sauf que le montage est assez précis à faire, avec les mains dans l’eau à 7°C … ça réveille !

Bon voilà, pour la bricole … et après ?

Et bien après, je suis monté tout en haut du mât pour remettre en place l’anémomètre – girouette qui ne fonctionnait plus vraiment bien depuis le bain forcé lié au démâtage du printemps dernier.

La vue d’en haut est sympa.

Et en plus ça marche.

Et après un peu de rangement … sur l’eau !